Que nous réserve l’émission de vendredi sur Virgin Radio ?
C’est la première fois que l’émission sera en public. On a attendu d’être un peu rodé. Il y aura une grosse soirée : Enora le grand soir, la totale mégalo ! (rires). Pendant trois heures de pure folie, il y aura des invités et des groupes qui joueront en live. Il y aura beaucoup de surprises. Ça sera complètement ouf ! L’émission sera retransmise en direct sur Virginradio.fr, en streaming. On fera un show de radio, mais un peu de télé aussi. Je suis tout excitée !

La libre-antenne était-elle un vrai projet de carrière ?
Oui et je suis très heureuse. Ça fait longtemps qu’une fille n’était pas à la tête d’une libre-antenne. Les filles sont capables, on est même meilleure (rires). Je fais de la radio depuis 10 ans et je pense que je n’arrêterai jamais. C’est vraiment ma première passion. J’aime la libre-antenne car je me sens assez proche des adolescents. Mais je ne pense pas qu’à 45 ans, je continuerai à en faire. Ça m’étonne de voir, notamment dans la concurrence, des gens de plus de 40 ans aux commandes de ces émissions. Ils sont éloignés des problèmes des jeunes. J’ai 30 balais, je ne me sens pas trop périmée et il y a Stéphane Bak, qui a 17 ans, donc l’âge des auditeurs.

Et qu’en est-il de vos projets télé ?
J’espère que l’émission sur Virgin Radio va durer un petit peu de temps. En janvier, j’aurai aussi ma propre émission de télé sur D8, qui sera produite par le grand frère, Cyril Hanouna. Je ne peux pas vous en dire plus, mais l’émission ne se prendra pas au sérieux. Il y aura aussi Nouvelle Star, ça continue. De toute façon, si tout ça s’arrête, ce n’est pas grave. La vie n’est pas le travail. J’ai vraiment envie d’avoir un mari, des enfants et d’être heureuse.

Vous êtes notamment connue pour votre  »grande gueule » dans Touche pas à mon poste. Est-ce un masque pour vous protéger ?
Dans ce personnage télévisuel que j’ai créé, il y a une grande partie de moi. Je suis sincère, mais j’en fais des caisses, parce que la télé est un show. Je suis aussi toute petite et j’ai toujours eu l’impression qu’il fallait que je crie pour qu’on me voie. Et il y a aussi des choses qui me révolte vraiment, comme la télé-réalité.

« Nous ne sommes que des amuseurs publics »

Comment expliquez-vous tous ces clashes autour de l’émission ?
C’est parce que l’émission cartonne. Les gens ne comprennent pas que même quand on parle de nous en mal, ça nous fait de la pub. Cyril suscite des jalousies. La rentrée télé était très chargée, la concurrence a été très rude. Rien ne fonctionne, sauf Touche pas à mon poste. Mais il faut reconnaître que, contrairement aux autres, on a eu le temps de s’installer. Ce n’est pas de la prétention, il y a des chiffres.

Il y a aussi une grande liberté de ton…
On l’avait déjà sur France 4, où l’émission a débuté. Sur D8, les patrons et Cyril Hanouna nous donnent carte blanche. C’est un métier d’une grande susceptibilité, ça fait donc du bien de mettre un grand coup là-dedans. Les animateurs ne font que de la télé. On ne cherche pas le vaccin contre le Sida et on ne résout pas la faim dans le monde. Nous ne sommes que des amuseurs publics. DansTouche pas à mon poste, on peut dire ce que l’on veut. On a même torpillé des programmes de notre chaîne ! (rires) Aucune autre émission a une telle liberté.

Touche pas à mon poste a également apporté une culture télé aux jeunes…
Cyril a créé l’émission pour ça ! Il part du principe que chaque téléspectateur a un avis à donner. C’est la raison pour laquelle il nous a tous choisis pour être autour de la table, on représente à peu près tout le monde. J’entends aussi les gens dans la rue parler télé et je trouve ça canon ! Cyril Hanouna est hyper fédérateur, c’est sa force. Il a construit cette émission de A à Z pour que ça touche tout le monde. On n’en revient pas, c’est un cadeau du ciel d’être autant regardé.

Et comment vivez-vous cette notoriété ?
J’hallucine toujours, j’ai encore la sensation de n’être personne. Quand je balance sur des programmes ou des animateurs, je suis très étonnée de voir à quel point c’est repris. J’ai beaucoup de difficultés à comprendre ce qu’il se passe. Rien que d’en parler, je suis émue. On me pose des questions et je suis payée pour y répondre. Je suis tous les soirs dans le salon des gens, je ne vais pas leur mentir ! Mon rêve, à la radio et à la télé, est que les gens oublient les difficultés de la vie et qu’on leur apporte de la légèreté. C’est pour ça que je fais ce métier.